Petit lexique des compet’

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Petit lexique des compet’

Les compétitions en lindy sont aussi vieilles que la danse. Le Savoy Ballroom (promis, un article arrive bientôt sur ce mythique club) ou le Harvest Moon ball accueillaient les compétiteurs dans les années 1920-1930. De nos jours, elles se déroulent lors de grands championnats internationaux ou pendant des évènements inédits comme la première édition de la Savoy Cup, qui se tiendra à la Grande Motte du 15 au 17 avril.

Mais, c’est quoi une compet’ en lindy ? Est-ce que tout le monde peut y participer ? Jack and Jill, showcase, jam, strictly, all skate, vous avez déjà entendu ces termes. Décryptage.

Compétition au Snowball, crédit Eric Esquivel

« Quand tu débutes la danse, tu ne t’imagines pars forcément faire des compétitions. Puis, en côtoyant le milieu, tu te dis un jour « pourquoi pas ? ». Dans le fond, je pense que la première motivation est le fun. Cette danse est tellement joyeuse que j’ai eu envie d’en découvrir une nouvelle facette. » Pour Raphaël, 4 ans de danse et une quinzaine de concours à son palmarès, la participation à une compétition s’est imposée comme une évidence.

Mais elle peut aussi être l’occasion pour un danseur de passer un cap. « C’est comme une étape de validation de ce que je suis capable de faire en social », explique Jean-Baptiste, qui dansait depuis 2 ans lorsqu’il s’est lancé pour la première fois. C’était lors d’un Jack and Jill (J&J). Le J&J c’est la solution la plus simple pour ceux qui n’ont pas de cavalier régulier. Jack pour les leaders, Jill pour les follows, obviously. Ici, les binômes de danseurs sont tirés au sort. Personne ne sait donc avec qui il va danser.

Le Jack and Jill met en valeur les qualités d’écoute de la partenaire et de guidage du cavalier, évidemment l’attention portée à la musique est capitale. Comment des cavaliers qui n’ont pas forcément l’habitude de danser ensemble vont ils s’entendre ? La connexion, le feeling vont t-ils être bons ? Autant de questions qui permettent au jury de faire la différence. Mais attention. Pour Rémy, un habitué parisien des compétitions, le « leader ne doit pas voler la vedette à la cavalière, il faut la faire briller également. »

Autre modèle, celui du strictly. Si vous avez un danseur régulier, quelqu’un avec qui vous vous entraînez, ou simplement quelqu’un avec qui le feeling passe (très) bien. Ce concours est fait pour vous. Il oppose les couples qui ont l’habitude de danser ensemble sur une musique qu’ils n’ont pas choisie.

En striclty, la règle est la même. « S’amuser avant tout. » Comme le dit Camille, familière des pistes et membre d’une troupe : « cest aussi un bon moyen de partager ce qu’on a appris. La compétition motive énormément pour s’entraîner en dehors des cours. Ca n’est pas réservé aux danseurs qui veulent devenir pro, au contraire. » Mais pour un strictly, on s’entraîne. C’est l’occasion de développer son vocabulaire de danse, « pour qu’il soit le plus fluide possible ».

Pour le J&J et le strictly, plusieurs schémas sont possibles. Les compétitions peuvent être ouvertes à tous (open) ou seulement sur invitation pour les meilleurs danseurs de la scène (invitationnal). Les hoppers peuvent danser tous en même temps sur la même musique, c’est le all skate. Si chaque couple passe l’un après l’autre sur un morceau, la configuration est en spotlight. Enfin, si les binômes passent chacun leur tour sur une partie du morceau (généralement une ou plusieurs phrases musicales) c’est la jam.

La fameuse jam, celle qui en met plein les yeux. Mais une jam n’est pas forcément une compétition, elle peut permettre un mini show des meilleurs danseurs (comme on le voit souvent dans les soirées), ou célébrer un anniversaire (dans ce cas, la personne reste et ses partenaires changent), un départ à l’étranger ou la présence de danseurs en visite.

Les compétitions sont une source de motivation et permettent de mettre en valeur son travail tout en s’amusant.

Le dernier et non des moindres, le showcase. Alors là, c’est du spectacle, de la démo, du show, de l’éblouissant. Souvent lors des stages ou des événements internationaux, les professeurs proposent un showcase, il s’agit d’une chorégraphie répétée à l’envi qui montre le brio des danseurs et qui suscite souvent les oh et les ah d’admiration.

Dans la catégorie du show sont aussi présents les démos en équipe ou le cabaret (souvent l’occasion pour le danseur de montrer toute son originalité).

Challenge personnel ou collectif, visibilité professionnelle, la compétition peut aussi être une source d’inspiration. Pour Camille « voir les autres danser, faire des choses nouvelles est très motivant pour celui qui veut apprendre. C’est pour ça qu’il faut se lancer quel que soit son niveau. »

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