Tony et Irene, les nouveaux prodiges du Lindy hop

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Tony et Irene, les nouveaux prodiges du Lindy hop

Pour cette fin d’année, Brotherswing organise son désormais habituel « Swingin Paris Winter Festival ». L’occasion de suivre des workshops tout en fêtant comme il se doit la fin d’année (et ce sur 3 soirées!). Parmi les instructeurs de renom invités cette année : Tony et Irene.

Leur nom ne vous dit peut-être rien pour le moment mais Tony Jackson et Irene Ragusini font partie de la génération montante de la scène internationale. Ils sont jeunes, beaux et talentueux. Dans le sens que vous voudrez. Lui est anglais, elle greco-italienne. Lui vit à Londres, elle à Stockholm. Et malgré leur jeune âge, ils ont déjà enseigné à Herrang.

S’ils ne sont toujours pas d’accord sur le moment exact de leur rencontre, ils s’entendent parfaitement sur leur philosophie d’enseignement et leur manière de voir et ressentir le Lindy hop comme une danse spéciale.

Interview croisée…

Irene Ragusini a commencé très tôt la danse, le classique, le modern jazz mais aussi le buto (danse japonaise)

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Comment a commencé votre collaboration ?

Tony : Il semblerait que nous nous soyons rencontrés à Londres en 2011, à la soirée C-jam. Bien que je ne me rappelle pas avoir rencontré Irene à ce moment (ce qu’elle ne manque pas de me rappeler!). Nous nous sommes croisés plusieurs fois ensuite, lors de différents événements en Europe. C’est au Swing Crash de Côme que nous nous rappelons tous les deux de l’autre.

Irene : C’est vrai, je plaisante toujours sur le fait que Tony ne se rappelle pas m’avoir rencontrée à Londres. Selon la mémoire de Tony, nous nous sommes officiellement rencontrés à Côme. Mais nous avons, en fait, décidé de danser ensemble après le Crazy Swing Camp, en Belgique, quelques mois plus tard, fin 2012.

Qu’est ce qui fait votre particularité comme couple de profs ?

Tony : Franchement, je ne sais pas. Nous nous concentrons sur le rythme comme instrument pour innover et être inventif. Nous essayons d’insister sur la liberté et l’espace laissé à l’autre pour l’interprétation. Cependant, je sais que nous ne sommes pas les seuls.

Irene : C’est difficile à dire pour nous-mêmes, nous nous intéressons beaucoup à la pédagogie. C’est pourquoi nous essayons d’avoir une structure claire dans notre déroulement de cours.

Comment travaillez vous ensemble ? Avez vous un processus de création ou des habitudes de travail que vous avez développées ?

Tony : Nous n’avons jamais vécu dans la même ville, ni même dans le même pays,  ce qui fait que nous n’avons jamais développé d’habitudes de travail. Mais nous nous rendons visite mutuellement à Londres et Stockholm.

On trouve un moment, un endroit pour danser et on voit où ça nous mène, mais en un temps limité. Ce qui peut parfois être intense, surtout quand on n’est pas particulièrement inspirés… On essaie surtout de danser ensemble en social. On s’inspire énormément de ce qu’on fait en social pour créer les mouvements qu’on va enseigner ensuite. Parfois on regarde de vieilles vidéos de nous en social, on retrouve des mouvements super cool, qu’on travaille pendant 2 heures ensuite. On les décompose, on travaille sur le rythme pour voir comment les utiliser et donc, les enseigner.

Irene : Notre devise pourrait être « Enseigne ce que tu pratiques ». Comme nous pensons réellement que la danse en social est l’âme et la clef du Lindy. Nous nous inspirons de nos impros pour constituer notre matériel de cours. C’est un pari qu’on a pu perdre parfois, comme le dit Tony, mais c’est toujours un parti pris intéressant et une source d’amélioration.

Tony est un champion de solo et a remporté la première place du concours de solo “Big Apple” lors du Frankie 100 à New York.

Quelles sont vos sources d’inspiration ? Musique, danse, films, comédies musicales….

Tony : Pour moi c’est la musique. Mais je peux trouver l’inspiration partout.

Irene : La musique est aussi une énorme source d’inspiration. Même si elle peut venir de n’importe où. Personnellement, j’aime bien « piquer » des idées ou des techniques aux autres danses, comme le contemporain, les claquettes. Et puis, j’aime bien regarder les vieux clips.

Quels sont vos objectifs pour vos élèves en workshop ?

Tony : Nous aimerions qu’ils ne repartent pas seulement avec une nouvelle passe, mais avec une appréciation et une compréhension du rythme et avec une technique pour le travailler, ce qui leur permettrait d’explorer de nouvelles choses.

Irene : Rien à rajouter.

Qu’est-ce qui, selon vous, est la plus grande qualité d’un danseur de swing ? D’un leader ? D’un follow ?

Tony : Pour moi, c’est surtout le fait d’être soi-même, et le plus important, de prendre du plaisir en dansant. Si vous avez ces 2 choses, le reste viendra….

Irene : Totalement d’accord, le plus important est de se retrouver dans la danse et d’en profiter à 100%. Le reste suivra.

Connaissez vous la scène parisienne ? Qu’en pensez vous ?

Tony : On ne connaît pas si bien la scène parisienne. J’ai l’impression que vous avez de la musique live géniale. C’est toujours un grand plaisir de venir à Paris pour ces super musiciens et groupes que vous avez ici. Je suis toujours ravi de venir à Paris, j’ai hâte.

Irene : Même expérience et impressions que Tony sur la scène swing parisienne. Je rajouterais juste que les leaders font un bon boulot parce qu’il y a de vraiment bons danseurs de lindy ET de solo, donc c’est toujours un plaisir de danser ici en tant que visiteur.

 

Propos recueillis par Sara Bench

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