Norma Miller, la Reine du swing, s’en est allée

Home Culture Lindy Hop Norma Miller, la Reine du swing, s’en est allée
Norma Miller, la Reine du swing, s’en est allée

[Edit actu] : Ce 5 mai 2019, la Reine du swing Norma Miller s’est éteinte à son domicile en Floride. Difficile de présenter cette grande dame sans être dithyrambique. A presque 100 ans, la “Queen of Swing” laisse un héritage bien vivant et le souvenir d’une danseuse, showgirl, chorégraphe (et j’en passe) passionnée et passionnante, investie du désir de transmettre l’histoire du swing et son amour de la danse. 

Norma était une des dernières légendes vivantes de l’ère du swing. Elle devait fêter ses 100 ans le 2 décembre 2019.

Surnommée “the Queen of Swing », Norma Miller commence la danse très jeune en trainant aux alentours du Savoy Ballroom. Elle s’y fait repérer par « Twist Mouth George ». Elle n’a alors que 12 ans.

Trois ans plus tard elle gagne le Harvest Moon Ball avec son partenaire de danse du lycée. Il n’en faut pas plus à Herbert « Whitey » White pour l’intégrer à sa troupe, les fameux Whitey’s Lindy Hoppers. A 15 ans, elle est la plus jeune de l’équipe.

Commence alors pour elle une vie de spectacles. Tournées en Europe, aux Etats-Unis, tournages de films (comme “A day at the races”, dont je vous ai déjà parlé ici), la « Queen of Swing » ne s’arrête pas. La cuisinière de folie dans la si connue scène d’Hellzapoppin, c’est elle !

 

Après la Deuxième Guerre Mondiale, alors que Frankie Manning devient salarié des postes et Al & Leon tentent de faire revivre le swing, Norma continue sa route de performeuse, chorégraphe, danseuse. Artiste aux multiples facettes, la Queen of swing crée sa compagnie de danse et y intègre notamment le fils de Frankie Manning, Charles « Chazz » Young. Elle collabore avec Count Basie et Cab Calloway et participe à de nombreux projets afin de faire vivre le Lindy hop et répandre la joie du swing.

 

La grande dame du swing était l’invitée spéciale du Herräng dance camp, le plus gros rassemblement de danseurs swing du monde, comme l’avait été Dawn Hampton (dont je vous ai parlé ici), lors de son vivant. Ses anecdotes, son franc-parler, son humour et son amour de la transmission vont manquer à la communauté.

 

Pour aller plus loin, les livres de la Reine du swing :

Swingin at the Savoy

Stompin at the Savoy

Swing, Baby swing ! et… entre autres….

L’interview réalisée par notre bien-aimée Latasha Barnes

Leave a Reply

Your email address will not be published.

X